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jeudi 28 avril 2016

Guatemala : les villages du lac Atitlán

Pendant mes 1o jours au bord du lac Atitlàn, j’ai redécouvert les plaisirs du farniente. La seule activité que j’avais prévue à l’avance était ma rando en terre maya dont je vous ai déjà parlé précédemment. Pour le reste, j’avais décidé d'improviser et voici un petit tour d’horizon de mes découvertes.


San Pedro de la Laguna

C’est dans ce village, le plus vivant des bords du lac, que j’avais décidé d’installer mes quartiers. Il est envahi de jeunes (ou moins jeunes) venus du monde entier pour apprendre l’espagnol dans les nombreuses écoles de langue qui sont parmi les moins chères au monde. Les voyageurs au long cours trouvent souvent à San Pedro un bon endroit pour se poser quelques jours/semaines tellement la vie y est douce et surtout très bon marché. Alors si c’est vrai que la rue principale, dans le bas du village, est un alignement de bars et restos pas forcèment typiques, il suffit d’emprunter une des rues qui montent à pic dans le village pour retrouver toute l’authencité du Guatemala avec son marché coloré, sa jolie église avec sa place ombragée d’arbres et ses chicken bus qui se frayent péniblement un passage dans les rues étroites.



J’ai particulièrement apprécié mon hôtel très calme à l’extrémité du village et donc à l’écart de la jeunesse bruyante (je me fais vieille, on dirait…). L’ambiance relax permet cependant de faire des rencontres sympas. J’ai passé ma semaine en compagnie de Joe un Irlandais, Hakime une Turque, Yvonne une Allemande et Kate et Owen, un couple canadien. Je ne vous cache donc pas que mon espagnol n’a pas beaucoup progressé… On partageait un super dortoir avec vue directe sur le lac. Pour la petite histoire, l’hôtel lutte tant bien que mal avec la montée des eaux du lac, phénomène qui s’accélère ces dernières années. Deux de ses dépendances sont déjà sous l’eau et ses jours sont probablement comptés. Le lac a en effet pris 5 mètres ces 9 dernières années… Tous les villages sont touchés et cela donne des scènes étonnantes de maisons et commerces noyés. Moi, j’ai évidemment trouvé ça très photogénique même si bien sûr c’est dramatique pour bon nombre d’habitants. Si le sujet vous intéresse, lisez cet article du NY Times que m’a recommandé ma pote Cécile, qui m’avait précédé au bord du lac l’année dernière. Les explications du phénomène ne sont pas très claires. Les Mayas parlent de cycles de 60 ans pendant lesquels le lac monte et descend. Il semblerait cependant que la plus probable soit les mouvements du fond du lac dus à l’activité sismique environnante. La région est extrêmement volcanique et le village lui-même dominé par le volcan San Pedro.



D’ailleurs, pour une vue imprenable, je conseille vivement l’ascension du sommet Indian Nose au lever du soleil.  Toutes les agences du village le proposent pour une centaine de Quetzales (13 dollars). Un minibus vient vous chercher à 4h du matin (oui ça pique un peu…) pour vous emmener à proximité du sommet et un guide est fourni pour vous montrer le chemin dans la nuit (et éviter le risque de se faire dépouiller par une bande armée même si cela fait longtemps que cela n’est pas arrivé). Ca grimpe fort pendant 30-45 minutes mais en haut le spectacle vous fait vite oublier ce réveil si matinal et sportif ! Et vous êtes de retour à San Pedro pour 8h du matin pour un petit-déjeuner bien mérité suivi d’une sieste bien sûr…




Carnet d’adresses

Pour l’hébergement, l’hôtel Mikaso est calme, proche du centre mais suffisamment isolé pour n’entendre que le clapotis de l’eau pendant la nuit. Il y en a pour tous les goûts et budgets, du dortoir avec ou sans vue (8 dollars/nuit) à la chambre double ou triple avec petite terrasse et sdb privée. Leur restaurant sert une cuisine tout à fait décente (surtout le brunch à volonté du samedi).



Pour un petit-déj ou déjeuner typique, testez El Fondeadero au bar du lac ou installez-vous au stand de tacos du marché où les femmes mayas vont s’occuper de votre estomac. D’ailleurs au marché vous pouvez aussi faire le plein de légumes super frais (à laver avec de l’eau filtrée !) et surtout d’avocats délicieux et de mangues juteuses.

Quand on commence à en avoir marre du riz et des haricots noirs, on fonce manger un burger généreux chez Blue Parrot. Le resto est le repaire des expats de longue date un peu hippies de San Pedro.

Une grosse communauté israelienne est installée à San Pedro et vous pouvez vous régaler de babaganoush, hummus et autres falafels chez Zoola ou Hummus Ya.


Pour faire la fête, le bar de l’Hostel Fe organise de nombreuses soirées. Le quiz du vendredi est réputé, surtout pour les bouteilles de tequila qui passent de mains en mains toute la soirée.
Le bar Sublime lui a un happy-hour defiant toute concurrence : à 5 quetzales (environ 80 cents) le verre de Cuba Libre, on risque d’être couché de bonne heure… Musique live tous les soirs et feu de camp au bord du lac.

San Juan de la Laguna

Ce petit village que l’on peut atteindre à pied en seulement 20 min de San Pedro en est l’opposé. Si c’est l’authencité que vous cherchez, vous vous y plairez à coup sûr. En se baladant dans la partie haute du village, on peut observer les habitants vaquer à leurs occupations. 



San Juan est aussi un village d’artisanat. Les femmes tissent des vêtements et accessoires colorés alors que les hommes peignent des tableaux de scènes de marchés ou de travaux des champs. Pour les trouver, il faut descendre dans le bas du village près de l’embarcadère. J'ai aimé m'attarder sur les pontons où les scènes de vie sont toujours sympas à observer. Pour le retour sur San Pedro, j'ai opté pour le tuk-tuk, une expérience  pittoresque.



San Marcos de la Laguna


Troisième village, troisième ambiance. San Marcos se trouve à une dizaine de minutes de lancha (barque à moteur) de San Pedro. Comme à San Pedro, les lieux touristiques sont regroupés aux abords du lac alors que les Mayas occupent le haut du village au delà de la place du marché où l’on trouve d'ailleurs une fête foraine délicieusement vintage.



Mais la comparaison avec San Pedro s’arrête là. San Marcos est un repairre de hippies depuis les années 70. Les centres de méditation, yoga ou stage spirituel sont légion. 



Les journées sont rythmées par les salutions au soleil effectuées à la fraiche au bord du lac et les différents groupes de discussion. Le cadre donnerait presque envie de s’y mettre ! Moi j’ai succombé au plaisir d’un massage hollistique (avec vue démentielle) mais ça s’arrête là. J'ai plutôt trouvé ma paix intérieure dans la petite réserve naturelle depuis laquelle la baignade dans le lac était un vrai plaisir. 



Je suis restée 2 nuits à San Marcos et j’avoue que j’ai eu plus de mal qu’ailleurs à connecter avec les gens, peut-être un peu trop "perchés" pour moi. Mais c’était sans compter sur ma rencontre le dernier soir avec Léna, Benoit et Fab, 3 Frenchies venus de Nantes. Au bout de 5 min, on parlait déjà “fesses” (*teasing* ne vous méprenez pas, je vous explique tout au prochain épisode). Et comme le hasard fait bien les choses, ils avaient, comme moi, prévu de passer les 2 jours suivants à Antigua. A suivre donc…

Carnet d’adresses

Testez le centre Ananda pour un massage relaxant rythmé par les clapotis du lac. 



Coffee/Hostel Circles : ce super coffee-shop (paradis pour les accros au latte ou autre macchiato) fait aussi hostel. A l’étage, deux chambres doubles et un dortoir pour 6 personnes (10 dollars/nuit). La situation dans le centre est pratique mais bruyante. Les chiens du village s’en donnent à coeur joie toute la nuit… Et le coq, il se réveille pas avec le soleil, il commence plutôt à donner de la voix vers minuit...

Hostal del Lago : cet hôtel possède un très chouette bar/restaurant au bord du lac. Vous pouvez aussi venir pour les cours de yoga qui sont donnés sur une plateforme en bois qui surplombe le lac. Si avec ça, vos chakras ne sont pas grands ouverts !





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mercredi 13 avril 2016

Guatemala : Randonnée chez les Mayas


Ma journée a commencé à la fraiche à 7 heures du matin à l’embarcadère de San Pedro. J’avais rendez-vous à Santa Cruz, un autre village au bord du lac, pour une journée de rando à travers des chemins agricoles mayas. J’ai donc fait comme les locaux et embarqué au bord d’une des navettes-bateaux qui relient les différents villages entre eux. Alex, mon guide guatemaltèque, m’attendait à l’arrivée avec les réserves d’eau pour l’intense montée qui nous attendait. Je n’ai pas trop fait la maligne quand il m’a pointé du doigt le sommet que l’on était censé atteindre d’ici une heure ou deux. Alex a vécu une douzaine d’années aux Etats-Unis et cela a facilité grandement la conversation. La montée est passée finalement assez vite entre rencontres avec les locaux qui cultivent du maïs et ramassent du bois et les récits d’Alex sur son pays et son expérience américaine. Et au sommet, la vue sur le lac est bien sûr à couper le souffle.



La balade ne s’arrêtait pas là. Nous sommes passés sur l’autre versant pour rejoindre le village de Chacayá, où sont produits la plupart des fruits et légumes consommés sur les bords du lac. Les Mayas s’affairaient dans les champs tout en nous saluant au passage. Une vraie tranche de vie locale. 



Midi approchait et nous avons sauté dans un collectivo, mini-bus local, pour rejoindre Sololá, la ville voisine. Le mardi est le jour du marché et j’en ai pris plein les yeux. Entre fruits, légumes et vêtements mayas, c’était l’explosion de couleurs.



Un dernier arrêt, et pas des moindres, m’attendait avant de rejoindre Panahachel et mon bateau de retour pour San Pedro. Alex m’a mené au Mirador de San Pedro d’où nous avons pris un petit chemin escarpé à peine marqué. Et là surprise, nous sommes arrivés à une sorte de caverne au milieu de roches noircies. C’est ici que les Mayas prient et j’ai eu beaucoup de chances car une cérémonie était justement en cours. Le guide spirituel ou Ajq'ij accompagne dans ses prières une famille maya. Ils font face à un feu allumé dans la grotte et une épaisse fumée s’en dégage. C’est impressionnant surtout quand Alex me fait pénétrer à l’intérieur !



Tout au long de la journée, j’ai vraiment eu la sensation de vivre des moments privilégiés rendus possible grâce à la présence d’un guide. Pour les standards guatemaltèques, les 60 dollars que cela m’a couté paraissent un peu cher (surtout pour ceux qui ont un budget voyage pour plusieurs mois) mais je le conseille sans hésiter si vous pouvez vous le permettre. Vous pouvez contacter Lee, un Américain installé à Santa Cruz depuis 9 ans, qui a monté son agence de voyage Kayak Guatemala.


Je vous laisse, j’ai des courbatures et des coups de soleil à soigner moi !

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lundi 11 avril 2016

Holà Guatemala



J’y avais souvent songé sans jamais avoir trouvé le temps/courage/occasion de le faire. Mais j’y suis enfin : mon premier voyage en solo. Les derniers mois de boulot à New York ont été tellement intenses que je n’ai même pas eu le temps de vraiment préparer ces deux semaines de vacances au Guatemala. Et c’est certainement mieux comme ça. Je ne faisais quand même pas trop la maligne en embarquant avec mon sac à dos à JFK ce samedi mais mes appréhensions se sont vite envolées. Les Guatemaltèques sont adorables et surtout ultra-patients avec mon espagnol balbutiant et mon anglais est précieux pour communiquer avec tous les backpackers qui m’entourent. Parce qu’au fond, c’est quand même en voyageant seule que l’on est amené à rencontrer le plus de monde et cela se vérifie vite ! 


Après une nuit à Guatemala City, j'ai passé une demi-journée sur la route avec un passage rapide par la belle Antigua que j'ai hâte de découvrir plus en détails dans 10 jours. Et enfin, après 30 min de barque tape-cul, j’ai rejoint mon camp de base pour la semaine à venir : le lac Atitlan. J’ai posé mon sac dans le village maya de San Pedro et mon programme reste entièrement à définir. Une chose est sûre, l’endroit semble parfaitement adapté à la détente… comme à la fête. 


J’ai bien envie de vous faire vivre ce périple au fur et à mesure même si je n’ai pas encore décidé sous quelle forme. Comme pour le reste, on va faire ça au feeling ! En tout cas, la vue de la terrasse de mon hotel est tout à fait inspirante. On m’avait parlé du caractère un peu magique des bords de ce lac et je commence déjà à comprendre pourquoi… A suivre.

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