San Pedro de la Laguna
C’est dans ce village, le plus vivant des bords du lac, que j’avais
décidé d’installer mes quartiers. Il est envahi de jeunes (ou moins jeunes)
venus du monde entier pour apprendre l’espagnol dans les nombreuses écoles de
langue qui sont parmi les moins chères au monde. Les voyageurs au long cours
trouvent souvent à San Pedro un bon endroit pour se poser quelques jours/semaines
tellement la vie y est douce et surtout très bon marché. Alors si c’est vrai
que la rue principale, dans le bas du village, est un alignement de bars et restos
pas forcèment typiques, il suffit d’emprunter une des rues qui montent à pic
dans le village pour retrouver toute l’authencité du Guatemala avec son marché
coloré, sa jolie église avec sa place ombragée d’arbres et ses chicken bus qui se frayent péniblement un
passage dans les rues étroites.
J’ai particulièrement apprécié mon hôtel très calme à l’extrémité du village et donc à l’écart de la jeunesse bruyante (je me fais vieille, on dirait…). L’ambiance relax permet cependant de faire des rencontres sympas. J’ai passé ma semaine en compagnie de Joe un Irlandais, Hakime une Turque, Yvonne une Allemande et Kate et Owen, un couple canadien. Je ne vous cache donc pas que mon espagnol n’a pas beaucoup progressé… On partageait un super dortoir avec vue directe sur le lac. Pour la petite histoire, l’hôtel lutte tant bien que mal avec la montée des eaux du lac, phénomène qui s’accélère ces dernières années. Deux de ses dépendances sont déjà sous l’eau et ses jours sont probablement comptés. Le lac a en effet pris 5 mètres ces 9 dernières années… Tous les villages sont touchés et cela donne des scènes étonnantes de maisons et commerces noyés. Moi, j’ai évidemment trouvé ça très photogénique même si bien sûr c’est dramatique pour bon nombre d’habitants. Si le sujet vous intéresse, lisez cet article du NY Times que m’a recommandé ma pote Cécile, qui m’avait précédé au bord du lac l’année dernière. Les explications du phénomène ne sont pas très claires. Les Mayas parlent de cycles de 60 ans pendant lesquels le lac monte et descend. Il semblerait cependant que la plus probable soit les mouvements du fond du lac dus à l’activité sismique environnante. La région est extrêmement volcanique et le village lui-même dominé par le volcan San Pedro.
D’ailleurs, pour une vue imprenable, je conseille vivement l’ascension du sommet Indian Nose au lever du soleil. Toutes les agences du village le proposent pour une centaine de Quetzales (13 dollars). Un minibus vient vous chercher à 4h du matin (oui ça pique un peu…) pour vous emmener à proximité du sommet et un guide est fourni pour vous montrer le chemin dans la nuit (et éviter le risque de se faire dépouiller par une bande armée même si cela fait longtemps que cela n’est pas arrivé). Ca grimpe fort pendant 30-45 minutes mais en haut le spectacle vous fait vite oublier ce réveil si matinal et sportif ! Et vous êtes de retour à San Pedro pour 8h du matin pour un petit-déjeuner bien mérité suivi d’une sieste bien sûr…
Carnet d’adresses
Pour l’hébergement, l’hôtel Mikaso est calme, proche du centre mais suffisamment isolé pour n’entendre que le
clapotis de l’eau pendant la nuit. Il y en a pour tous les goûts et budgets, du
dortoir avec ou sans vue (8 dollars/nuit) à la chambre double ou triple avec
petite terrasse et sdb privée. Leur restaurant sert une cuisine tout à fait
décente (surtout le brunch à volonté du samedi).
Pour un petit-déj ou déjeuner typique, testez El Fondeadero au bar du lac ou installez-vous au stand de tacos du marché où les femmes mayas vont
s’occuper de votre estomac. D’ailleurs au marché vous pouvez aussi faire le
plein de légumes super frais (à laver avec de l’eau filtrée !) et surtout
d’avocats délicieux et de mangues juteuses.
Quand on commence à en avoir marre du riz et des haricots noirs, on fonce
manger un burger généreux chez Blue Parrot. Le resto est le repaire des expats de longue date un peu hippies de
San Pedro.
Une grosse communauté israelienne est installée à San Pedro et vous
pouvez vous régaler de babaganoush, hummus et autres falafels chez Zoola ou Hummus Ya.
Pour faire la fête, le bar de l’Hostel Fe organise de nombreuses soirées. Le quiz du vendredi est réputé, surtout
pour les bouteilles de tequila qui passent de mains en mains toute la soirée.
Le bar Sublime lui a un happy-hour defiant toute concurrence : à 5 quetzales (environ 80 cents) le verre de
Cuba Libre, on risque d’être couché de bonne heure… Musique live tous les soirs
et feu de camp au bord du lac.
San Juan de la Laguna
Ce petit village que l’on peut atteindre à pied en seulement 20 min de
San Pedro en est l’opposé. Si c’est l’authencité que vous cherchez, vous vous y
plairez à coup sûr. En se baladant dans la partie haute du village, on peut observer les habitants vaquer à leurs occupations.
San Juan est aussi un village d’artisanat. Les femmes tissent des vêtements et accessoires colorés alors que les hommes peignent des tableaux de scènes de marchés ou de travaux des champs. Pour les trouver, il faut descendre dans le bas du village près de l’embarcadère. J'ai aimé m'attarder sur les pontons où les scènes de vie sont toujours sympas à observer. Pour le retour sur San Pedro, j'ai opté pour le tuk-tuk, une expérience pittoresque.
San Juan est aussi un village d’artisanat. Les femmes tissent des vêtements et accessoires colorés alors que les hommes peignent des tableaux de scènes de marchés ou de travaux des champs. Pour les trouver, il faut descendre dans le bas du village près de l’embarcadère. J'ai aimé m'attarder sur les pontons où les scènes de vie sont toujours sympas à observer. Pour le retour sur San Pedro, j'ai opté pour le tuk-tuk, une expérience pittoresque.
San Marcos de la Laguna
Troisième village, troisième ambiance. San Marcos se trouve à une dizaine de minutes de lancha (barque à moteur) de San Pedro. Comme à San Pedro, les lieux touristiques sont regroupés aux abords du lac alors que les Mayas occupent le haut du village au delà de la place du marché où l’on trouve d'ailleurs une fête foraine délicieusement vintage.
Mais la comparaison avec San Pedro s’arrête là. San Marcos est un repairre de hippies depuis les années 70. Les centres de méditation, yoga ou stage spirituel sont légion.
Les journées sont rythmées par les salutions au soleil effectuées à la fraiche au bord du lac et les différents groupes de discussion. Le cadre donnerait presque envie de s’y mettre ! Moi j’ai succombé au plaisir d’un massage hollistique (avec vue démentielle) mais ça s’arrête là. J'ai plutôt trouvé ma paix intérieure dans la petite réserve naturelle depuis laquelle la baignade dans le lac était un vrai plaisir.
Je suis restée 2 nuits à San Marcos et j’avoue que j’ai eu plus de mal qu’ailleurs à connecter avec les gens, peut-être un peu trop "perchés" pour moi. Mais c’était sans compter sur ma rencontre le dernier soir avec Léna, Benoit et Fab, 3 Frenchies venus de Nantes. Au bout de 5 min, on parlait déjà “fesses” (*teasing* ne vous méprenez pas, je vous explique tout au prochain épisode). Et comme le hasard fait bien les choses, ils avaient, comme moi, prévu de passer les 2 jours suivants à Antigua. A suivre donc…
Carnet d’adresses
Coffee/Hostel Circles
: ce super coffee-shop (paradis pour les accros au latte ou autre macchiato)
fait aussi hostel. A l’étage, deux chambres doubles et un dortoir pour 6
personnes (10 dollars/nuit). La situation dans le centre est pratique mais
bruyante. Les chiens du village s’en donnent à coeur joie toute la nuit… Et le coq, il se réveille pas avec le soleil, il commence plutôt à donner de la voix vers minuit...
Hostal del Lago : cet hôtel possède un très chouette
bar/restaurant au bord du lac. Vous pouvez aussi venir pour les cours de yoga qui sont donnés sur une plateforme en bois qui surplombe le lac. Si avec ça, vos
chakras ne sont pas grands ouverts !
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