Reprenons un peu le récit de ces vacances colombiennes. Je vous ai déja parlé ICI de la magnifique région désertique de La Guajira mais cette fois, on va changer complètement de décor. Depuis Riohacha, nous avons attrapé un mini-bus pour nous rendre vers le sud, dans la région de la Magdalena. Très rapidement, le paysage aride du nord laisse place à un décor beaucoup plus tropical. Les routes sont bordées de bananiers et les montagnes verdoyantes et humides nous entourent rapidement. Le contraste est vraiment saisissant en à peine quelques kilomètres ! Nous arrivons à Santa Marta pour le début de soirée, après 4 heures de route. Nous avons un chouette hostel dans le coeur historique et il y a pas mal d'ambiance sur les terrasses des cafés et des restaurants notamment sur la place Parque de los Novios. Ca nous change de notre vie d'ermite des derniers jours ! Nous explorerons un peu la ville le matin avant de reprendre la route.
Le programme des 2 jours suivants était de se rendre dans le parc naturel de Tayrona. L'entrée se situe à 30 km au nord de Santa Marta. Aucun véhicule ne peut circuler dans le parc et c'est donc à pied qu'il faut traverser la jungle pour atteindre les plages et les lieux d'hébergement. Je dois bien avouer que l'idée de me trimballer mon sac de rando pendant plus 2 heures par 33 degrés ne m'enchantait guère, même si c'etait pour trouver une plage paradisiaque au bout du chemin. Mais c'etait sans compter sur la grande organisation des Colombiens. A l'entrée du parc, nous avons chargé nos sacs sur des mules. Nous avons pu faire notre rando en mode light et nos sacs nous attendaient gentiment au camping à notre arrivée ! Le parc est super bien aménagé et balisé et la balade est vraiment magnifique. Nous avons croisé un bon nombre de plages superbes et sauvages mais la baignade y était interdite car trop dangereuse.
Notre but était d'arriver au plus vite au bout du parc, à Cabo San Juan pour trouver notre camping et profiter d'une dernière baignade avant la nuit. Le plan a bien fini se terminer en catastrophe : à notre arrivée tardive, peu avant la nuit, le camping affichait complet... Nous voila sans hébergement, avec nos sacs de 15 kg à 1 heure de marche du prochain camping... C'était sans compter sur la détermination et la persuasion de ma copine Lina. Voyager avec une locale a toujours du bon : 2 tentes, montées exprès pour nous, ont surgi de nulle part en 1/4h. Je suis ravie d'avoir évité la nuit en hamac car les moustiques sont voraces dans le coin. Le répulsif n'est pas une option et le vaccin contre la grippe jaune est fortement recommandé !
Ouf, on peut enfin profiter de cette baignade bien meritée. Le camping propose un confort rudimentaire mais l'essentiel y est : des douches, de l'électricité et un bar bien achalandé en bières locales. On passera même une bonne soirée avec des connaissances new-yorkaises retrouvées là par le plus grand des hasards : le monde est vraiment petit !
Le reveil dans ce cadre idyllique est vraiment incroyable et une grande journée de farniente à la plage nous attend : le bonheur.
En fin d'après-midi, pour quitter le parc, nous avons opté par la voie maritime plutôt que terrestre. Des barques nous attendent pour nous ramener au petit village touristique de Taganga. Je dois avouer que cette expérience ne m'a pas laissé un très bon souvenir... La vue sur la côte est superbe si on arrive à faire abstraction du fait que l'on se trouve sur une mini-barque tape-cul, sur une mer bien agitée avec les sacs de voyages même pas accrochés au milieu de l'embarcation… Je n'ai jamais été aussi contente de retrouver la terre ferme. Le petit village de Taganga est lui vraiment charmant. Il est assez touristique et il est facile d'y trouver des bars et restos sympas. Nous finirons même la soirée dans un bar/club rooftop avec vue sur la baie !
Le lendemain, nous reprenons la route pour la dernière étape du voyage : Cartagena de Indias. J'avais hâte de découvrir cette belle cité fortifiée, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO et qui a été pendant des siècles un bastion espagnol en Amérique du Sud. Notre charmant hostel se trouve au coeur du centre historique qui se découvre très facilement à pied. Perdez-vous dans les petits rues, ça n'est pas très grand. On est arrivé un samedi soir et il y avait de l'ambiance. Les bars installés sur les murs de fortifications sont des spots parfaits pour un verre au coucher du soleil. Cartagena est quand même un lieu hautement touristique. Les petits rues sont superbes mais toutes les boutiques américaines et européennes chics que l'on y trouve dénaturent un peu l'endroit. C'est dommage car on a un peu l'impression d'être dans un sanctuaire réservé touristes.
Heureusement le lendemain, nos pas nous guideront un peu par hasard en dehors des remparts, d'abord pour visiter la forteresse puis pour explorer Getsemani. Le style colonial des maisons colorées est toujours présent mais cette fois on croise des locaux assis devant leurs portes. Ce quartier est également un haut lieu de street art, on y trouve de chouettes bars et cafés alternatifs et la vie nocturne est apparemment bien agitée.
C'est donc ici que s'achève cette semaine trop courte en Colombie. Le pays fait 2 fois la taille de la France donc j'ai bien conscience d'en avoir vu une infime partie. Ne vous laissez pas impressionner par la mauvaise réputation du pays. Les colombiens sont très accueillants et fiers de leur beau pays qu'ils seront ravis de vous faire découvrir. Avec un minimum de préparations, de prudence et de bon sens, vous ne pourrez que revenir complètement charmé.
Et si vous avez manqué mes précédents articles colombiens, c'est par là :
Informations pratiques
Pour l'hébergement, nous avons misé sur des chambres individuelles dans des hostels et nous n'avons pas été déçues.
Vous trouverez toutes les infos utiles sur le parc Tayrona en consultant leur site : Parque Nacional Natural Tayrona. Je recommande fortement de réserver à l'avance vos nuitées au camping Cabo San Juan Del Guia surtout si vous voulez dormir dans le mirador surplombant la plage.