La guerre de la pizza est déclarée à Brooklyn !

Faire des pizzas à New York, c'est du sérieux mais ça peut    devenir rocambolesque. Aujourd'hui, je vais vous raconter l'histoire incroyable de Patsy Grimaldi !

Le jeune Patsy apprend très jeune l'art de la pizza chez son oncle à Harlem et décide ensuite d'ouvrir son propre restaurant : Patsy's Pizzeria. Comme il tient absolument à avoir un four à charbon, réputé pour faire de meilleures pizzas, et que leur construction n'est plus autorisée à Manhattan, il trouve un emplacement à Brooklyn juste sous le pont du même nom. Mais, en 1991, quand sa tante vend son restaurant de Harlem à un grand groupe, le nom de Patsy's devient une franchise à Manhattan. Notre Patsy de Brooklyn se voit donc assigné en justice et il doit changer le nom de son restaurant qui devient Grimaldi's. Cette mésaventure ne l'a pas empêché de connaître un succès énorme qui se vérifie toujours à la très longue file d'attente qui s'étend sur le trottoir de Old Fulton Street.

En 1998, Patsy n'est plus tout jeune et décide de vendre son restaurant à l'un de ses associés.
Vous suivez toujours ? Parce que ce n'est pas fini !
En 2012, ce nouveau patron de Grimaldi's qui est en conflit avec le propriétaire des murs perd le bail. Il doit déménager mais se réinstalle à quelques mètres de là toujours sur Old Fulton Street. Ouf, la clientèle n'est pas trop déboussolée et continue à s'amasser sur le trottoir.

Sauf que notre vieux Patsy Grimaldi, 80 ans passés et qui a toujours regretté d'avoir vendu son affaire, saute sur l'occasion pour réinvestir son ancienne adresse et ouvrir ... une pizzeria ! Malgré la guerre que lui a livrée son ancien associé pour l'en empêcher, il retrouve finalement le four à charbon qui a fait son succès et nomme son restaurant du prénom de sa mère : Juliana's !

J'ai récemment profité du fait que les touristes continuent à faire la queue devant chez Grimaldi's pour aller m'attabler sans attente chez Juliana's et goûter à la vraie pizza de Patsy ! Fonçez-y avant que le resto ne retrouve le succès de l'enseigne précédente et que vous soyez obligés à nouveau de prendre place dans la longue file d'attente sur le trottoir !

Où acheter du thé à New York ? A Chinatown !

Lors de notre dernier passage en date chez Milk and Roses, nous avons trouvé le thé particulièrement bon. Renseignement pris auprès du patron : il vient d'une petite boutique de Chinatown, Ten Ren. 

Direction donc Chinatown le week-end suivant. Malheureusement, la boutique Ten Ren consacrée à la vente de thé a subi un incendie il y a peu et est toujours fermée. Ils vendent cependant encore quelques unes de leurs références au fond de leur seconde boutique dédiée au Bubble tea à emporter. On a de la chance : on trouve le Earl Grey et le thé à la rose (Rose Black) bus chez Milk and Roses. 

Mais notre quête ne s'arrête pas là. Pour une fois, c'est mon homme qui me guide dans les rues de Chinatown jusqu'à une petite échoppe de Bayard Street : Sun's Organic. Il faut dire que c'est lui le spécialiste en thé à la maison. Le voilà parti dans de grandes discussions sur les thés chinois : les Golden (région du Yunnan) et les Keemun (région du Anhui). La vendeuse lui rit d'ailleurs au nez quand il lui dit combien il achète habituellement ses thés chez Mariage Frères à Paris ! Disons qu'il y a un bon facteur 5... D'autant plus que les siens sont tous bios. Elle réalise elle-même les mélanges pour les thés aromatisés et prépare des tisanes pour soigner tous nos petits maux. On s'est laissé tenter par le mélange Détox car il faut bien avouer qu'à la maison, on ne boit pas toujours que du thé :)

Aucun doute donc pour les amateurs de thés : c'est à Chinatown qu'il faut foncer !

Ten Ren

75-79 Mott Street, NY

Sun's Organic Tea Shop

79 Bayard Street, NY

Scène(s) de la vie new-yorkaise

Aujourd'hui j'ai envie de vous raconter une petite histoire. Il y a des scènes auxquelles on assiste quelquefois et qui vous rassurent sur la nature humaine, surtout lorsque l'on habite une ville où 10 millions de personnes ne font que se croiser chaque jour. A NY comme ailleurs, c'est bien sûr la loi du plus fort qui règne même s'il faut bien avouer que les New-Yorkais m'ont souvent agréablement surprise par leur gentillesse et leur politesse.

La scène se passe donc dans le métro, le soir de la Saint Valentin. Il est 23h, tout le monde est sur son 31, sourire aux lèvres et roses à la main après une belle soirée romantique. Pas pour tout le monde apparemment : une jeune fille entre dans le wagon. Elle a de grosses larmes qui coulent sans bruit sur ses joues. Une première jeune femme lui demande tout de suite si elle se sent bien et lui laisse sa place assise, à deux places de moi. Quelques secondes plus tard, une autre jeune fille, assise entre nous deux, lui tend gentiment son beau bouquet de roses de la Saint Valentin. Elles échangent alors quelques mots, il y a encore de gros sanglots puis enfin des sourires et presque des rires le temps que je sorte de la rame. Je dois avouer que cette gentillesse gratuite m'a touchée et que je leur aurais bien fait un gros hug à toutes les 3. 

Mince, je crois qu'au contact des Américains je suis, moi aussi, en train de me transformer en Bisounours... et j'aime ça ! Je ne connais bien sûr pas la raison de ce gros chagrin ni si cette intervention aura suffi à le faire disparaitre mais un peu de chaleur humaine ne peut pas faire de mal, non ? La grande jungle urbaine a donc un cœur bat ! 

Crédit photo : Bloomberg.

Street Art à Bushwick, Brooklyn

Rien de tel qu'une petite balade digestive après un bon brunch dominical. Le nôtre nous a menés à Bushwick et les alentours de la station Jefferson (ligne L) raviront les amateurs de Street Art. Le coin se revendique même être le nouveau 5 pointz car la fermeture de celui du Queens dont je vous avais déjà parlé ici approche. Si vous voulez retrouver toutes ces oeuvres sur une carte, elle est LA.

Bia, bar-resto vietnamien à South Williamsburg

Je sais pourtant bien que les alentours de Bedford à Williamsburg sont plutôt impraticables un samedi soir : trop de monde à mon goût... Mais bon, j'avais noté une adresse toute fraîche (donc avec un peu de chance pas encore blindée) de l'appli du TimeOut à South Williamsburg. On descend donc confiant Bedford jusque Broadway. Alors ça, c'est sûr, il n'y avait pas grand monde et pour cause ce n'était même pas encore ouvert !!! Je tire mon chapeau à TimeOut qui a pourtant réussi à publier une belle critique et de jolies photos de ce futur OTB... Affaire à suivre donc...
Les plans de replis dans le quartier ne manquent pas. Après tout, Diner et son burger, connu pour être le meilleur de Brooklyn, ne sont pas loin et je n'ai pas encore eu l'occasion de le tester. Mais voilà, c'est samedi soir : plus d'une heure d'attente, pas de place au bar, des serveuses hautaines et désagréables... On peut toujours poireauter dehors mais il commence à neiger...
A deux doigts de rentrer chez nous passablement gonflés, je me souviens d'un bar vietnamien (?) sous le pont de Williamsburg : Bia. Bingo, notre soirée est sauvée ! Une table nous attend bien sagement, le serveur fait des blagues, et on se boit une petite bière en dégustant des rouleaux de printemps et un bo bun. Que demandez de plus?! Ah oui pour les beaux jours, ils ont un rooftop étonnant car juste sous le pont ! Vraiment une adresse à prix mini à retenir quand vous saturez des restos (trop)  branchés du quartier!

Bia Bar and Grill

67 S 6th Street

South Williamsburg, Brooklyn.

New York sous la neige, enfin !

Depuis le temps que j'attendais de voir New York se recouvrir d'un épais manteau blanc ! Nemo m'a gâtée et je n'ai pas boudé mon plaisir ! J'ai commencé dès vendredi après-midi par Central Park quelques heures après le début de la tempête. Tout était déjà bien blanc et il y régnait un calme incroyable.

Plus tard dans la soirée, quand les flocons se sont mis à tomber plus sérieusement, c'est dans Morningside Park et sur le campus de Columbia que nous sommes sortis nous balader. Deux ambiances totalement différentes ! Alors que nous étions tout seuls dans le parc entouré par le silence si particulier d'un jour de neige, une bataille de boules de neige géante avait lieu sur la campus. Les étudiants s'en sont donnés à coeur joie.

Le lendemain, je n'ai pas eu beaucoup de difficultés à me sortir du lit. La neige avait cessé de tomber et les nuages ont fait place à un magnifique ciel bleu. Direction Morningside Park à nouveau pour un spectacle magnifique. Dans certains petits sentiers, il était difficile de se souvenir que j'étais bien à NY et non dans une forêt canadienne (enfin je dis ça mais je ne suis jamais allée dans une forêt canadienne...) ! Les quelques personnes rencontrées avaient toutes un énorme sourire de satisfaction sur le visage ! Un peu plus loin, la partie du parc sans arbres avait été investie par les enfants du quartier : luges, bataille de boules de neige, bonhomme de neige et même ski pour certains ! J'ai même vu un taré en snowboard en train de se fabriquer un tremplin dans les escaliers du parc... 

 L'après-midi, direction Williamsburg et Greenpoint. Rien à dire, cette journée était top ! Et mes bottes de neige sont enfin amorties ! Et je pense qu'elles vont encore servir quejques jours car entre la fonte de cette neige et la pluie annoncée pour demain, ça va être épique de traverser les rues ! A quand la prochaine tempête ? L'hiver n'est pas encore fini !

Vu dans les galeries de Chelsea (3)

Quand j'ai lu ce post de Clara du blog D'une pomme à l'autre, ca m'a rappelé que moi aussi j'étais récemment tombée sous le charme du néon lors d'une expo dans une galerie de Chelsea. L'artiste Glenn Ligon aime à écrire de simples mots ou courtes phrases en utilisant des néons et j'avais trouvé son travail joli, poétique et particulièrement photogénique. Même si vous ne pourrez plus admirer ces  néons  par vous même, l'expo étant terminée, ces quelques photos peuvent néanmoins vous plaire ! Moi qui n'aime pas trop le noir, je verrais bien ca dans mon appart ! Un mot doux qui éclaire la nuit !

Vu dans les galeries de Chelsea (1)
Vu dans les galeries de Chelsea (2)

Visite du New York City Ballet

Depuis que je suis à New York, je vais très souvent voir des spectacles de danse. Je ne manque jamais ni les représentations des étudiants de l'école Julliard ni le spectacle annuel de la compagnie Alvin Ailey au New York City Center. Cette semaine, pour la première fois, j'ai mis les pieds au New York City Ballet du Lincoln Center. Grâce à l'université de Columbia, nos billets nous permettaient, en fin de spectacle, un petit tour en backstage. Un rêve ! Nous n'avons pas assisté à un ballet mais à une sélection de grands succès du NYCB par les chorégraphes Peck, Robbins et Balanchine. J'aime ce concept car il permet d'explorer plusieurs horizons de la danse. Nous sommes donc passés d'une première chorégraphie assez contemporaine sur de la musique de Philip Glass aux très classiques valses de Vienne. A la fin de ces 2H magiques, notre petit groupe a été guidé au travers des coulisses. Nous avons appris comment Lincoln Kristein a convaincu le grand chorégraphe russe Balanchine de monter le premier grand ballet américain en 1948 et nous avons pu nous poster à l'endroit même où Balanchine s'installait chaque soir pour observer ses danseurs. J'ai adoré me retrouver au milieu de cette grande scène face à la salle si impressionnante et me mettre juste une seconde dans la peau d'une gracieuse ballerine (juste en rêve, hein!)...

Comme tous les théâtres, le New York City Ballet a lui aussi sa "Ghost Light", ampoule que l'on place au milieu de la scène et qui reste allumée quand le théâtre est inoccupé. Pratiquement, elle sert aux techniciens qui arrivent dans la salle sombre de se diriger jusqu'aux interrupteurs. Mais il y a de nombreuses superstitions dans le monde du théâtre et cette lumière est aussi censée apaiser les fantômes qui hantent chaque salle...

Un seul conseil après cette belle soirée : si vous êtes de passage à NY, ne manquez pas de vous réserver un spectacle. Le programme est par ici : NYCB.

Si vous souhaitez vous inscrire à la newsletter du blog pour recevoir un mail à chaque nouveau post, c'est sur la droite que ça se passe !